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Hassaenna Lay'di [60 % ~ En cours]
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Hassaenna Lay'di


Hassaenna Lay'di
Vagabond
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Recueil

Recueil
♦ Occupation/Profession ::
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Hassaenna Lay'di [60 % ~ En cours]




Hassaenna Lay’di




Généralités



◈ (Nom)
Lay’di – Ajjmar.
◈ (Prénom) Hassaenna.
◈ (Titre(s)) Fille d’aubergiste, Enfant miracle.
◈ (Race) Un métissage complexe entre un Hvítàlfarset – Alfe claire - et une Blàràlfars – Alfe Azurin.
◈ (Sexe) Féminin.
◈ (Age/Date de Naissance) 20 années. Née le 3ème jour de la 1ère heptade du mois de Mehr de l’an 496, Ère Tertiaire.
◈ (Lieu de Résidence) Sah’Bned, en Cynet.
◈ (Occupation/Profession) Fille d’aubergistes, elle n’échappe pas à ses responsabilités, se devant d’effectuer plusieurs tâches pour alléger celles de ses parents. On la voit quelques fois en cuisine, d’autres moments en salle, servant la pitance des clients qui franchissent le seuil de leur porte. Il n’est pas rare de la voir avec de gros draps de cotons ou de lainages dans les bras, s’apprêtant à changer la literie de la dernière chambre à peine vidée - draps confectionnés par ses soins et les doigts de fée de son père. Elle nettoie, balaie, récure, sourit, soupire, puis recommence, encore et encore, sans grand entrain. Parfois, c’est la gestion qui y passe, dirigeant visiteurs inconnus ou habitués du moment, vers leur demeure d’une durée, souvent, indéterminée, réclament au final le paiement de l’hébergement de l’homme et quelques fois de la bête. Puis, elle disparait dans l’atelier lorsque nécessaire, apportant outils et matériaux rudimentaires, servant à l’entretient du mobilier légèrement obsolète.

◈ (Possessions/Biens) Elle n’a que pour seule possession ses rêves trop grands pour une simple paysanne et l’ambition d’une vie d‘aventures. Elle se sait pourtant chanceuse, ayant à la mort de ses parents tous les droits sur l’auberge familiale située non loin du palais de Sah’bned, emplacement idéal pour le commerce et le tourisme.

Pourtant, ignorant tout de ses réelles origines, elle ne se doute pas un instant être l’héritière légitime d’Abbyre en Siwalar. La forêt de Parrotias, d’Érables rouges et le bois Nazzara, en grande partie, sont l’une des nombreuses ressources de L’Émir. À cela, s’ajoute culture de céréales, un petit gisement d’or, d’importantes mines de roches de charbons, de calcaires, ainsi que de jais, mais par-dessus tout, la grande fierté du peuple d’Abbyre, sa mine de marbres blancs, rare et prisé dans le domaine de Siwalar. Une richesse insoupçonnée et impensable pour une jeune demoiselle dans sa condition



Descriptions



◈ (Apparence & Compétences Physiques)


Pourtant elle était si humaine…

Nombre se serait attendus de voir une enfant mystérieuse et complexe, aux origines si métissées qu’il n’aurait pu en être autrement. L’on se l’imaginait avec ces longues protubérances osseuses sur le dessus de son crâne, si communes à ses ancêtres Dokkàlfars. Sa peau aurait été d’écailles fines et subtiles, reflétant les chauds rayons du soleil levant, peau laiteuse assorti à des yeux d’une couleur d’un autre temps. Elle devait soit être très grande, soit très petite. D’une taille d’enfant même à l’âge adulte, exaltant tout de même une prestance princière. Son visage aurait été félin, légèrement animal, un lointain sang Feri’ims s’ajoutant dans un bagage génétique déjà bien remplis. Son sourire aurait laissé entrevoir des canines pointu, ses ongles auraient été griffes acérées, sa toison douce fourrure froide, opale. Résultat d’une union impossible, qui étrangement s’apprêtait tout de même à donner la vie à une enfant miracle.

… et dans cette simplicité, elle en restait complexe.

Mais elle n’était pas fille de Wanmal Lay’di.
Elle n’était rien de tout cela, plus humaine encore que ce que son métissage le laissait présagé. Ni cornes, ni griffes, aucune canines proéminentes, rien de bien particulier. Peau d’opale lisse, d’une blancheur qui se refusait de disparaitre malgré les ardents rayons du soleil du Cynet, elle était d’une sensibilité extrême qui forçait la demoiselle à revêtir cape et ombrelle, protection indispensable lors des magnifiques jours de la saison chaude. Son visage restait un peu enfantin, arborant de jolies pommettes saillantes, légèrement rosées, un faciès dont les courbes de l’enfance se tardaient de disparaître. Son nez se voyait être discret, fin, au bout à peine rebondit. Son regard perçant, vivace, voir intelligent – encadré de cils épais - se voyait possédé des iris d’un bleu presque ciel, gratifiés de petites tâches violette qui accentuaient l’intensité de celui-ci. Deux grains de beauté l’encadrait à chacune de ses extrémités, lui ajoutant un petit quelques chose d’inhabituel, de spécial. Ni le Syyrn, le Dokkàlfar ou l’humain n’avait réussis à prendre possession entièrement de sa chevelure. Crinière lisse lui arrivant au milieu du dos, elle était d’un étrange argenté luisant sous la lumière, elle laissait percevoir deux oreilles au cartilage effilé et pointue.

D’une taille respectable pour une femme, elle ne dépassait pas le mètre soixante-cinq. Elle paraissait tout de même longiligne, passant d’une taille svelte à des hanches un peu plus volumineuses, chanceuse d’avoir de longues jambes fines. Souvent vêtu - très simplement - de tissus bas de gamme et bien souvent en piteux état, la vie de fille d’aubergistes ne lui permettait pas les frivolités des gens de la haute, à son grand mécontentement. Dépourvu de parures, de bijoux ou d’autres accessoires, seul un magnifique collier d’argent sertit d’une gemme de saphir faisait exception, cadeau provenant de son arrière-grand-mère maternelle, qu’elle n’avait jamais connue. Son bien, qui bien entendu, était le plus précieux à ses yeux.

◈ (Psychologie & Connaissances)

Votre Réponse ici.



Ascendance & Origines




◈ (Parents)

Wanmal Lay’di ; 5ème fils de la famille Lay’di, Aubergiste, Père de substitution d’Hassaenna Ajjmar Lay’di. Né en Ytisem en Iensar le 1er jour de la 2ème heptade de Shirin, An 469 Ère Tertiaire. (47 années)

Kiha Medilmiyth Lay’di ; Seule enfant de la famille Medilmiyth, Femme d’aubergiste, Mère d’Hassaenna Ajjmar Lay’di. Née en Aldackelm en Sil’Rin le 4ème jour de la 4ème heptade de Sârma, An 471 Ère Tertiaire. (45 années) Sa vraie identité étant ;
Kharidha Ajjmar Halfa ; 2ème fille de Danaoji Halfa Émir de Ar-Nath en Sin’Ril, Seconde héritière de la lignée princière Halfa, La dame blanche, L’Égérie d’Abbyre.

Izzmed Ajjmar ; Émir d’Abbyre, Le tyrannique, Tortionnaire de âmes, Père naturel d’Hassaenna Ajjmar. Né en Siwalar le 5ème jour de la 1ère heptade de Nâras, An 464 Ère Tertiaire. (53 années)

◈ (Fratrie)
Rutarnan Ajjmar(†) ; 1er fils d’Izzmed Ajjmar, Prince hériter d’Abbyre, Le fétiche, Le martyr de marbre, Frère ainé d’Hassaenna Ajjmar. Né en Siwalar le 7ème jour de la 3ème heptade d’Asâyesh, An 492 Ère Tertiaire. Mort le 2ème jour de la 3ème heptade de Shirin, An 494 Ère Tertiaire. (2 années de vie)

◈ (Descendance) Aucune.




Contextualisation





◈ Quels souvenirs garde votre personnage de la ville où il est né ? Y réside-t-il encore, ou sinon, pourquoi en est-il parti ?



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◈ De façon générale, comment votre personnage est-il perçu par ceux qui l'entourent ?



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◈ Par qui votre personnage a t-il été éduqué ? Dans quel environnement ?



Des banalités de l’apprentissage de la marche, du langage et de la propreté, à celles plus complexes de l’étiquette, des valeurs, de la façon d’aborder la vie et de l’ouverture d’esprit, ce fut ses parents qui jouèrent un rôle majeur dans son développement mental. S’occupant de son éducation du mieux qu’ils le pouvaient, ils lui enseignèrent l’histoire, lui relatant les évènements marquants de Valgaraan un part un, leurs impacts, répercussions et débouchés. La géographie y passa aussi, apportant avec elle, cultures et coutumes de chacune des grandes Citées, n’omettant pas de préciser leur possession unique. La gestion de commerce se fit de rigueur. L’auberge familiale lui revenant de droit, elle se devait d’être en mesure de se débrouiller seule. Plus elle prenait en âge et plus ses responsabilités se faisaient nombreuses, accaparant énormément son temps.

Il aurait été prétentieux de leur part de prétendre que toutes les connaissances de leur fille provenaient uniquement de leur bon soins. Ayant rencontré une foule de gens aux croyances variés, aux origines diverses et de psychologie toutes différentes. Elle découvrit, grâce à eux, des légendes jusque-là méconnues. Entendit parler d’animaux supposément éteins, disparus, qui d’un coup avait réapparus un court instant, pour disparaitre de nouveau à tout jamais. Les religions et visions politiques de chacun, l’aida à mieux comprendre la complexité du monde qui l’entourait, lui offrant toujours de nouveaux horizon à explorer, voir à débattre. Elle trouvait étrange de voir à quel point deux personnes du même royaume pouvait avoir des idées en parfaite opposition, alors que deux autres, complétement éloignée par la distance, pouvait dans un sens, partager les mêmes opinions. Son esprit critique se développa peu à peu, doucement.

Ses parents étaient les piliers fondateurs de sa personne, alors que chacun des voyageurs ayant croisé sa personne, venaient apposer une brique de connaissance à sa structure. Assemblage complet de savoir et d’imagination.



◈ Votre personnage a t-il voyagé sur Valgaraan ? Jusqu'où est-il allé et pour quelles raisons ?



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◈ Que faisait votre personnage et où se trouvait-il lors de l’Aube Morne ?



L’Aube Morne arriva le 6ème jour de Zhâd de l’an 502 de l’Ère Tertiaire, soit deux mois avant son sixième anniversaire. Elle ne saurait dire ce qu’elle faisait en ce jour sombre qui avait précédé la Régence Rouge, trop jeune pour en avoir gardé un souvenir clair. Seuls les dires de ses parents à ce sujet lui servent de souvenirs. Ils étaient tous trois demeurés à Sah’Bned, s’octroyant un jour de repos au vu du calme plat qui régnait dans leur établissement. Un nombre incroyables de paysans avaient migrés vers la Cité de Syemkher au vu des grandes festivités, désirant apercevoir la famille impériale, laissant la Cité du Cynet en dormance. Partis au petit matin, ils avaient passé la journée entière au bord de la mer Garaane, revenant peu après la tombée de la nuit.



◈ Comment a t-il appris l’événement et y a t-il réagit ? Comment les conséquences de ce drame ont influé sur son existence ?


Si elle l’apprit dans les jours qui suivirent par bon nombres de rumeurs non confirmées, il était évident que quelque chose de grave avait finalement eu lieu. Ignorant et comprenant difficilement les enjeux politiques de l’Empire, elle ne sut quoi penser de la mort de la descendante directe Azahsar Symryvvin. Elle mit de côté cette information trop lourde pour une enfant de son âge, l’oubliant progressivement avec le temps. Il ne lui fallut que quelques années avant de revenir sur le sujet, emplis de questions qui ne demandaient que réponses, questionnement survenu à la suite d’une discussion enflammer avec un voyageur venu du Nord.

Sa mère se fit patiente et douce. Expliquant en détail, répétant plusieurs fois, reprenant parfois du début, mais Hassaenna finit par comprendre. Elle réalisa l’impact majeur qu’avait eu l’Aube Morne sur la vie de tous, autant sur les lignées princières que sur les paysans. La peur, l’isolement, l’affranchissement de chacune des grandes cités contribuait à ralentir le commerce, voir à l’anéantir. Moins de visiteurs aussi. Beaucoup moins. Elle réalisa à quelle point qu’une aussi grande tragédie avait paru - pour elle - une normalité, un quotidien déconcertant. Les yeux des enfants ne voyaient certes pas les choses de la même manière que les adultes, encore moins quand tous leurs besoins étaient comblés au détriment de ceux qui l’élevaient.



◈ Quel regard porte votre personnage sur le Haut-Concile de Valgaraan ?



N’avait-il pas eu plus noble époque que lorsque Valgaraan vivait sous le Régime Impérial ? Alors était-ce réellement dérisoire de vouloir caresser du bout des doigts l’ambition de revoir ces jours meilleurs renaître de leurs cendres encore tièdes ? Était-ce une utopie qui risquait à tout moment de s’écrouler comme un château de carte, balayé par de violents vents ? La question elle se la posait parfois, le Haut-Concile n’affectant que très peu son existence sur le court terme. Déjà, les opinions étaient diverses, certain pours, d’autres contres et encore il restait ceux qui n’en avait strictement rien à faire.

Pour sa part, elle n’y voyait aucun inconvénient, comprenant que la stabilité de Valgaraan – qui se trouvait dans une situation de latence – avait besoin d’un équilibre. Si la chute de l’Empire avait apporté avec elle la Régence Rouge, le Concile pourrait-il apporter la paix, soufflant dans le cœur du peuple un baume réconfortant. Il était certes normal pour Hassaena d’y voir siéger des personnes de haut rang, trouvant même intéressant le fait que plusieurs citées travaillent de concert pour instaurer une entente silencieuse entre les différents territoires. La promesse d’un environnement plus sur rassurait beaucoup de gens.

Certes, tout n’est pas rose. Personne ne connait réellement les intentions du Haut-Concile, seul ses sept membres en connaissent les réels fondements. Seul l’avenir laissera entrevoir les bienfaits ou méfaits de ce conseil et elle était bien prête à laisser le temps faire son travail. Tant pis si on la trouvait naïve.



◈ Où réside votre personnage et de quoi vit-il ?



Votre Réponse ici.



◈ De qui s’entoure-t-il au quotidien ? Quel genre de relations entretient-il avec les autres ?



Force est d’admettre que la jeune métisse adore la diversité, qu’elle soit d’ordre culturelle, ethnique, politique ou simplement sociale, elle s’ouvre à ces nouvelles idées, comme si elles étaient siennes. D’une nature chaleureuse, doublé d’une curiosité presque maladive, Hassaenna se passionne pour les moult récits que peuvent raconter les nombreux visiteurs de l’auberge familiale, octroyant énormément de temps et d’écoute à ses fidèles clients. Ne dénigrant et ne vénérant jamais une personne selon son statut social, elle s’entoure naturellement de ceux qui ont une histoire à raconter, quelques choses à lui apprendre, une émotion à lui transmettre. Chacune de ses rencontres sont à ses yeux uniques, le vagabond ayant autant à lui apporter que le garde d’un Émir. Cette ouverture d’esprit l’amène à réfléchir, lui montrant une vision parfois nouvelle du royaume qu’elle croyait connaitre.

Malgré cette proximité facile avec les clients, la demoiselle ne sort que très peu de son environnement, tâches par-dessus tâches, elle ne se repose que souvent très tard le soir, limitant ses interaction sociale. Elle n’a que pour seuls amis, ses parents – dont elle est très proche – et les visiteurs, disons qui se font plus réguliers que certains. Pourtant, ce manque ne la gêne guère, comblé par toutes ces nouvelles connaissances, tous ces récits, tous ces rires partagés et ces gens ô combien intéressants qui lui fait oublier la petitesse de son quotidien.



◈ A quoi aspire le plus votre personnage ? Quels moyen est-il prêt à mettre en œuvre pour approcher (ou atteindre?) ce but ?


Votre Réponse ici.



Histoire



7ème jour de la 4ème heptade de Marg de l’an 506, Ère Tertiaire.

Le brouhaha ambiant ne laissait filtrer aucunes brides de conversation, les gens devant lever la voix à chaque phrase pour être certain d’être entendu. La saison froide touchait à sa fin, laissant place à la chaude, Zhâd pointant le bout de son nez paresseusement. Si les grandes festivités avaient cessées depuis l’Aube Morne - ce, même dix années après la tragédie - certains paysans, seigneurs et autres bougres, continuaient de célébrer le passage de la nouvelle année. Des centaines d’années de tradition ne disparaissaient pas ainsi, restant dans les meurs et coutumes de ceux qui voulaient ce rappeler cette douce époque, plus simple.
La famille Lay’di n’y échappait pas.

Chaque année, à la même date, à la même saison, tantes, oncles, cousins et cousines venaient des cinq coins du monde pour les célébrités. En cet an 511 à venir, il avait été convenu par plusieurs missives, que le rassemblement familiale aurait lieu à Sah’Bned - en Cynet au plus grand désarroi du couple - dans l’établissement et demeure de Wanmal et Kiha, qui avait que trop peu souvent répondu présent. « Wanmal ! » s’écria une grosse femme trapue à la crinière d’un roux flamboyant et aux avants bras tout aussi garnis, qui l’empoigna par les épaules avant de l’embrasser de façon exubérante sur les joues. Elle se recula d’un pas pour l’admirer de haut en bas, comme si c’était la première fois qu’elle le rencontrait. « Tu as grossis. » dit-elle, d’un rire gras et sec, reprenant une fois son souffle retrouvé. « Je ne t’aurais presque pas reconnu mon frère. Combien de temps cela fait-il ? Dix ? Quinze ans ? » Son regard devint plus sombre, plus sérieux, un air de reproche sur son visage potelé.

Wanmal était le contraire de sa sœur ainée. Grand, plus élancer, voir svelte, mais possédant une musculature qui enlevait à plus d’un l’envie de faire du grabuge dans son établissement. La remarque de son ainée le fit sourire, un sourire sincère et chaleureux qui accentuait à chaque fois les quelques pattes d’oie au niveau de ses yeux noisette. Sa chevelure tenue courte, noire de jais, descendait en une épaisse barbe taillée, de la même couleur, où des mèches grisâtres commençaient à apparaitre ici et là. D’une pilosité aussi importante que la rousse, il était impossible de nier la présence de sang Feri’ims dans leur ascendance. De toute la fratrie de cinq garçons et deux filles, aucun n’échappait à cette règle, ces poils qui de près ressemblaient à la fourrure d’un petit animal. « Bientôt onze années pour être exact. » dit-il en haussant les épaules, son visage à peine désolé. « Peu importe. Promet moi de ne plus laisser autant de temps s’écouler entre notre prochaine rencontre et je te pardonnerais ton absence. » Elle lui sourit tendrement, heureuse de revoir son si cher petit frère. « Promis, ma sœur. » Ils s’étreignirent un bon moment, puis ce fut le tour des autres à passer.

Lorsque Naazaril, son jumeau, se retrouva devant lui, ils esquissèrent tous deux une brève pause, s’observant d’un air lourd. Si les membres de la famille se rencontraient qu’une fois par année, Wanmal et Naazaril se voyait à l’époque de façon beaucoup plus régulière. Ce fut l’accolade, les rires, comme si aucune absence n’avait perdurée, leur complicité d’antan retrouver en quelques instants. « Allez, qu’attends-tu pour me présenter cette femme qui ta retenu pendant de si longues années ? » Le visage de l’aubergiste s’éclaira d’un coup. Il tourna la tête dans plusieurs direction, aperçu sa douce et magnifique Kiha, s’occupant d’un couple de client qui désirait surement passer la nuit. Il lui fit signe d’approcher, elle s’excusa et s’approcha doucement d’un pas gracieux. « Mes frères. Mes sœurs. Je vous présente enfin ma tendre femme, Kiha. » Il plaça doucement son bras autour de sa taille, l’amour qu’il lui portait se dégageant de son regard. Pourtant, ils sentirent tous deux un malaise, une inquiétude venant de leurs visiteurs. Après une brève hésitation, sa rouquine de sœur laissa échapper sa remarque qui, jusqu’ici, avait été silencieuse. « Tu ne nous avais pas précisé qu’elle avait du sang Dokkàlfar… » Le couple n’eut même pas le temps d’échanger un regard, que le frère, aussi soupçonneux que son ainée, ajoutant presque sèchement. « Où ce cache ma nièce ? »

Comme si cela avait été un coup du destin, la jeune demoiselle fendit la masse, tournant la tête dans moult directions à la recherche de sa mère. D’une ressemblance presque surnaturelle avec Kiha – à quelques détails près - l’on ne pouvait pas se tromper. Pour ce qui était du père, c’était une toute autre histoire, ce que la famille Lay’di ne tarda pas à remarquer. Leurs regards acérés scrutaient déjà le trio, s’arrêtant le plus souvent le père et la fille. « Hassae, voici tes tantes Shaba et Aifi. Là ce sont tes oncles Yasder, Jaynshid, Jarooq. Naazaril, comme tu as pu le remarquer, est mon frère jumeau, aussi ton oncle. » Tout du long, il avait pointé chacun d’eux en prononçant leur nom, une étrange tension dans la voix. La petite laissa tomber un enchanté à peine audible, teinté d’une timidité qui d’ordinaire n’était pas sienne. Au vu des regards qu’on lui lançait, il était normal qu’elle se sente légèrement intimidé face à ce comité d’accueil peu enthousiaste.

Puis le jugement commença. « Wanmal, c’est quoi ça ? » Lança la rousse offusquée. « Tu es aveugle ou quoi ? » Renchérit son jumeau d’un ton glacial. « Tout le monde sait que l’union des Feri’ims et des Dolkkàfars est stérile. » Renchérit le plus vieux de membre de la fratrie avant que la deuxième sœur complète, omettant de mâcher ses mots. « Cette trainé te prends pour un imbécile. Cette petite ne te ressemble même pas, elle n’a rien de toi. » Le coup de grâce. « Ce n’est pas ta fille. » La diplomatie était loin d’être le point fort de cette famille.

L’enfant resta sur place, muette. Les mots pénétrèrent durement dans son esprit, s’inscrivant à tout jamais dans un coin sombre de sa tête. Qu’avait-elle donc fait de mal ? Ce n’était pas la première fois qu’on lui rappelait l’absence de traits communs avec son père, mais était-ce si grave ? Était-ce un crime, ce cas de figure ne s’était-il donc jamais produit avant aujourd’hui ? L’absence de réaction de ses parents l’acheva entièrement, trop absorbée à s’observer gravement. Sans attendre, elle tourna les talons sans s’excuser de son impolitesse, après tout ne semblait pas désolé outre mesure. Elle se précipita vers les escaliers, se dirigeant vers sa chambre, en larme.

Wanmal resta auprès des membres de sa famille longuement, défendant bec et ongle ses droits de paternité, sans résultat. Sa famille, convaincu qu’il y a avait anguille sous roche, coupa les ponts jusqu’à ce qu’il décide enfin d’ouvrir les yeux. Ils partirent le lendemain à l’aube.
Kiha quant à elle, se précipita à la suite de sa fille, cherchant déjà les mots pour l’apaiser. Elle se doutait que rien ne viendrait refermer cette blessure en cette soirée d’humiliation gratuite. Les adultes oubliaient trop souvent que les enfants étaient en mesure de comprendre les querelles des grands mieux qu’ils ne se l’imaginaient. Encore plus Hassaenna. Parfois il lui arrivait de croire que son amant était le réel père de sa fille, oubliant au final l’homme qui lui avait servi d’époux des années auparavant. Alors revenait dangereusement les soirs comme celui-ci, le rêve éclatant aux yeux de tous.

*****

Tard dans la nuit, tous dormaient paisiblement. Tous sauf les deux propriétaires de l’auberge. Installé dans leur couche, ils chuchotaient à voix basse, cherchant à éviter les oreilles indiscrètes. « Je t’avais prévenu Wanmal, je t’avais dit que c’était une mauvaise idée. » L’homme enfouis son visage dans ses mains. « C’est quand même ma famille. Je n’aime pas leur mentir et… il me manque. » Sa voix était un écho. « Je sais, la mienne me manque aussi, mais on doit penser à Hassae. » Elle pausa une main sur son épaule doucement, comme pour lui apporter du courage. « Elle commence déjà à ce posé des questions. Elle ne doit jamais connaître la vérité sur son père, pas temps qu’il est en vie. » Elle n’aimait pas parler de lui, ni de cette époque. « J’ai peur qu’il me retrouve. Elle lui ressemble Wanmal, il saura. » Il se redressa d’un seul coup, plongeant son regard marron dans le sien. Il saisit délicatement son beau visage entre ses mains, l’attirant à lui, posant un baiser sur ses lèvres. « Jamais plus je ne laisserais cet Ajjmar te toucher et il ne touchera pas à un seul des cheveux de notre fille. » Elle lui sourit, ravi d’avoir troquer sa vie de femme d’Émir pour celle de femme d’aubergiste.




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